Des insensés attaquent la Belgique après que des enfants aient demandé à être euthanasiés

unsplash-logoMarcelo Leal

Durant les dernières semaines, quelques organisations et journaux ont donné leur opinion sur trois cas d’euthanasie récents en Belgique.

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Ces dernières semaines, plusieurs organisations et journaux étrangers (surtout aux États-Unis) ont attaqué la Belgique du fait que celle-ci autorise l’euthanasie, et, plus concrètement, pour avoir permis que trois enfants gravement malades choisissent d’être euthanasiés.

Ces organisations et ces gens devraient non seulement s’occuper des problèmes de leur pays (qui plus est, de leur continent), mais aussi de leur propre vie.

Commençons par les cas : entre 2016 et 2017, trois enfants ont été euthanasiés en Belgique. Tous les trois avaient moins de 18 ans. Le premier avait 9 ans et souffrait d’une tumeur au cerveau, le deuxième était âgé d’11 ans et souffrait d’une fibrose kystique et le troisième de 17 ans était atteint d’une dystrophie musculaire (de Duchenne, d’après quelques sources).

Les trois enfants faisaient donc face à une situation de souffrance et de douleur et une mort précoce les attendait au bout de leurs peines. Au lieu de cela, ils ont choisi de mettre fin à leurs vies et ont préféré de ne pas affronter le futur qui leur été destiné.

Ceci est similaire à comment le débat sur l’avortement fonctionne. Certaines personnes ne veulent pas que les autres avortent et essaient donc d’enlever ce droit à tout le monde. Mais en même temps, ces gens sont opposés à :

  • L’éducation sexuelle à l’école
  • Un accès facile à l’information et les moyens de contraception via des organisations
  • Les avortements si nécessaire (comme lorsque la vie de la mère est en danger, lors d’un viol, etc)
  • Planning familial/aides pour les enfants, si pas d’accès à l’avortement

Bref, ces gens veulent supprimer une possibilité mais ne veulent pas adopter des mesures élémentaires pour réduire les causes qui provoquent que certains aient besoin d’avorter. Il est vrai que l’avortement devrait rester quelque chose de rare, un moyen à utiliser en dernier recours, et non une façon de se débarrasser des conséquences d’actes irréfléchis.

Or, le même problème se pose pour l’euthanasie. L’euthanasie devrait être un dernier recours, une possibilité offerte et donnée uniquement à ceux qui ne pourront pas vivre une vie normale ou qui vont mourir bientôt et souhaitent réduire leur souffrance et mettre fin à leur vie dans la dignité. Ce que ces militants bornés ne semblent pas comprendre, en utilisant des expressions telles que « tuer des enfants », c’est que ces enfants ont dû :

  • Se trouver dans une situation médicale critique pour demander l’euthanasie
  • Passer des tests psychologiques pour être sûrs qu’ils sont aptes à prendre la décision et qu’un groupe de médecins approuve celle-ci
  • Quitter ce monde, laissant derrière eux leurs parents qui les aiment et qui devront dorénavant continuer leur vie sans leurs enfants

D’un autre côté, ces militants probablement :

  • Ne s’intéresseraient pas à ces malades jusqu’à ce qu’ils meurent euthanasiés
  • Ne seraient pas accourus pour être avec eux, pour essayer de réduire leur douleur
  • N’auraient pas pris part à cette difficile décision
  • Ne se seraient ni occupés ni aidé financièrement au traitement médical des enfants jusqu’à la fin de leur vie

Certes, il est vrai que l’un de ces malades aurait pu vivre jusqu’à ses 30-40 ans avec un traitement adéquat ; mais à quel prix et avec combien de souffrance ? Si ces malades ont choisi de partir, nous devrions respecter leur décision et les laisser en paix, et ne pas utiliser leurs noms pour servir nos propres petits intérêts mesquins.

Finalement, comme il a déjà été mentionné, nous devrions respecter leur choix. Partir de ce monde, surtout à un âge si jeune et avec des parents encore en vie qui vont les pleurer incessamment, n’est pas un choix facile. Ce sont les malades qui ont sans aucun doute souffert le plus, non seulement de par leur maladie, mais aussi du fait de devoir tout laisser derrière eux, sans avoir eu la chance de découvrir tout ce que la vie leur offre.

Donc, les militants anti-euthanasie, dépliez vos campagnes ailleurs, arrêtez d’utiliser les morts pour servir vos propres intérêts et arrêtez d’essayer de contrôler comment d’autres personnes veulent mettre fin à leurs vies. Ceci ne VOUS concerne pas directement et, si un jour vous êtes dans une situation similaire, souhaiterez-vous peut-être que cette possibilité existe.

Nous, en tant qu’êtres humains, devrions avoir le droit de partir de ce monde avec dignité et ne pas continuer de vivre dans la douleur parce que quelques personnes croyantes et un quelconque insensé ont des idées différentes des nôtres.