L’éditeur français Urban China annonce la suspension de ses activités

From Urban China.

L’un des rares éditeurs français centrés sur la culture chinoise, Urban China, a annoncé la suspension de ses activités.

Article available in English | Artículo disponible en Español

C’est avec un grand regret et beaucoup de tristesse que nous apprenons la suspension des activités d’un des rares éditeurs français centrés sur la Chine et sa culture : Urban China. Créé en 2015 par le groupe d’édition Dargaud, l’éditeur Urban China publiait majoritairement des mangas chinois, connus sous le nom de « manhua », ainsi que des ouvrages traitant et partageant la culture chinoise, tels que des recettes de cuisine typiques du pays.

Malheureusement, il semblerait que le label est incapable de continuer ses activités à cause, d’une part, des problèmes de droit d’auteur avec les éditeurs chinois et, d’autre part, du manque d’intérêt du public francophone. L’annonce a été faite par un simple post sur leur page Facebook :

Cette mise en suspens interrompt aussi les séries qui sont actuellement en cours, chose qui sera difficile à accepter pour certains lecteurs qui attendent impatiemment la suite de leurs séries préférées et qui ont investi des petites fortunes pour soutenir les auteurs.

Hélas, cet arrêt n’est pas surprenant. Ainsi, les lecteurs les plus avertis auront probablement remarqué le peu de parutions au cours de l’année 2019 : le dernier manhua publié, qui correspond au septième volume de « Vers l’ouest », a paru en mars 2019. De plus, il est important de remarquer que quelques séries phares de l’éditeur, tels que « La princesse vagabonde », se trouvent en arrêt depuis des années (2016 en Chine, 2017 en France), dû à des problèmes de santé de l’auteure, Xia Da, ainsi que des conflits avec son éditeur en Chine.

Cependant, même si le post Facebook mentionne que le label est mis en suspens, celui-ci ne spécifie par si cet arrêt est temporaire ou bien définitif, ce qui laisse la porte ouverte à l’éditeur à retenter sa chance quelque part dans le futur, ou, au moins, essayer de clôturer les quelques séries en cours. Dans tous les cas, il est dommage de voir un label d’une telle qualité quitter le marché.

Pour ceux intéressés dans la culture chinoise, nous pouvons recommander les 7 premiers volumes de « La princesse vagabonde », même si la suite n’est pas disponible, ainsi qu’une autre série en trois volumes de la même auteure, « Little Yu », aussi édité par Urban China. Dans les deux cas, les dessins et les couleurs sont sublimes, d’une rare beauté.

Finalement, il faut remarquer que la qualité d’impression d’Urban China est de loin très supérieure à d’autres mangas, ce qui se traduit par un prix de vente plus élevé.