Cela fait un certain temps que plusieurs rumeurs planent sur la possible arrivée de l’opérateur mobile Free en Belgique.
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Free Mobile, un des opérateurs français qui à l’époque avait cassé les prix des abonnements mobiles en France, pourrait venir en Belgique. L’arrivée de Free Mobile en France en 2012 avait mis fin au monopole que les trois grands opérateurs (Bouygues Telecom, Orange et SFR) entretenaient depuis longtemps. Depuis, les prix sur le marché français sont assez bas si on les compare aux prix belges. Un exemple ? En Belgique, Orange demande 40€/mois pour leur contrat « illimité » (20Go en 4G), tandis qu’en France, la même compagnie demande 41,99€/mois pour 40Go, soit le double pour le même prix. Une autre compagnie, Bouygues Telecom, propose 50Go pour 39,99€/mois.
Pour l’instant, Free s’est lancé sur le marché italien sous le nom d’Iliad, avec une offre de lancement qui fâcherait plus d’un Belge : 5,99€/mois pour 30Go, « à vie », avec 10€ de frais d’activation.
Revenons donc à la Belgique, où Telenet, Proximus et Orange continuent d’avoir le monopole sur le réseau mobile et de faire payer leurs tarifs à prix d’or. Et ceci sans grand changement ni amélioration des offres existantes (rappelons qu’Orange a certes introduit l’« illimité » et donné plus de mégas sur certains contrats une fois sur les dernières trois années, mais à part cela, rien). Alexander De Croo, le ministre fédéral chargé, entre autres, des Télécommunications, a annoncé son intention d’ouvrir le marché de la téléphonie mobile a un quatrième opérateur lors du renouvellement des licences des bandes de fréquences des trois opérateurs en 2019.
Il n’y a pas de confirmation officielle que ce quatrième opérateur sera Free, bien sûr. Cependant non seulement peu de compagnies ont les moyens de faire la concurrence aux trois grands opérateurs belges, mais en outre Free vient aussi de racheter un opérateur en Irlande et en Suisse. Il y a aussi le fait qu’Iliad avait déjà essayé d’entrer sur le marché belge en 2015, sans succès d’ailleurs.
Pourtant, cette arrivée potentielle d’un nouvel acteur sur le marché mobile ne réjouit pas tous les opérateurs…. En effet, et sans trop d’étonnement, aussi bien Proximus que Telenet ne veulent pas voir leurs gigantesques marges partir en fumée, tandis qu’Orange considère qu’il y a déjà assez de concurrence dans le marché actuel (il faudrait qu’il nous montre où cette concurrence se trouve, étant donné qu’on ne réussit pas à la trouver…). La même chose se passe en France : Orange et les autres opérateurs historiques voudraient bien qu’un marché à trois acteurs revienne. Ainsi, des pourparlers sont en cours pour le rachat de SFR par Bouygues Telecom, sans trop de succès… pour l’instant.
