Samedi 14 (hier), le ministre de l’intérieur de l’Espagne a déclaré que le gouvernement espagnol prendra control de la Catalogne si le leader régional Carles Puigdemont ne clarifie pas s’il a déclaré l’indépendance mardi ou pas.
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Article original publié le 15/10/2017
Mardi soir, Puigdemont avait fait une déclaration d’indépendance symbolique, l’annulant quelques secondes après et demandant à négocier avec Madrid.
Marino Rajoy, le président espagnol, lui avait donné jusqu’à lundi pour exprimer clairement sa position et jusqu’à jeudi pour changer d’avis s’il décidait de continuer avec la séparation entre la Catalogne et le gouvernement espagnol. En dépendant de la réponse de Puigdemont, le gouvernement pourrait prendre des mesures et suspendre l’autonomie de la Catalogne. Ceci peut être fait en utilisant l’Article 155 de la Constitution espagnole, qui donne le droit à Madrid de suspendre l’autonomie d’une région si celle-ci rompt la loi.
Pour rappel, d’après la Constitution de 1978 il n’y a pas d’article permettant aux régions de faire un referendum pour obtenir l’indépendance du gouvernement central. Par conséquent, le referendum catalan est illégal.
L’activation de l’Article 155 serait un évènement historique, étant donné que cet article n’a jamais été utilisé depuis que la Constitution a été approuvée, juste après la mort du dictateur Francisco Franco.
La date limite donnée par Madrid met Puigdemont dans une situation difficile : s’il continue avec l’indépendance, le gouvernement central sera obligé d’intervenir et de restaurer l’ordre en organisant de nouvelles élections régionales. Mais, d’un autre côté, s’il décide de se dédire, il perdra le support du parti catalan CUP, mettant en danger son gouvernement minoritaire.
Pour l’instant, divers petits partis catalans et organisations, comme l’Assemblea Nacional Catalana ou Esquerra Republicana de Catalunya, sont en train de pousser Puigdemont pour qu’il se dépêche et déclare l’indépendance avant la date limite imposée par le gouvernement espagnol.
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