L’État espagnol a engagé un buffet d’avocats belge pour défendre le juge espagnol.
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Au mois de juin de cette année, Puigdemont et le reste des ex-conseilleurs en fuite ont décidé de porter plainte contre le juge en charge de leur affaire en Espagne, le juge espagnol de la Cour Suprême Pablo Llarena, pour manque d’objectivité sur l’affaire. Cette supposée manque d’objectivité vient du fait que le magistrat avait déclaré que Puigdemont et ses copains n’étaient pas des « prisonniers politiques » (et que donc ils étaient tout simplement des politiciens en prison).
En théorie, le juge devait se présenter, ou être représenté, le 4 septembre à Bruxelles, au tribunal civil. Bien évidemment, l’État espagnol a donc dû engager des avocats pour défendre le magistrat de la Cour Suprême. Après une série de possibilités, le ministère de Justice espagnol a décidé d’engager le cabinet d’avocats belge Liedekerke Wolters Waelbroeck Kirkpatrick et signé le contrat à l’Ambassade d’Espagne à Bruxelles. Ce sera l’avocat Hakim Boularbah, expert en litiges internationaux, qui sera en charge de l’affaire. En tout, l’État à dû prévoir environ 450 000 euros, plus 95 000 en impôts, pour un total de près de 545 000 euros en frais de défense. Si la demande n’est pas acceptée par le tribunal belge, les frais pourraient être moins coûteux.
Ce chiffre en a froissé plus d’un en Espagne. Beaucoup ont critiqué le choix du gouvernement, en se demandant si le rôle du gouvernement est bien celui de défendre ses juges et jusqu’où. Il est certes que 550 000 euros n’est pas une petite somme, mais il ne faut pas oublier que, si nous sommes arrivés à ce point, c’est dû non seulement à l’incapacité du gouvernement espagnol de résoudre une bonne fois pour toutes ses problèmes avec la Catalogne, mais aussi grâce aux mensonges que Puigdemont et ses amis peuvent dire librement à l’étranger sans aucune répercussion légale. Finalement, la justice belge n’a pas à se mêler de cette affaire et le fait qu’une plainte aussi farfelue ait été acceptée salit le nom de la justice en général. De nombreux juristes, ici en Belgique, se demandent même si c’est possible d’attaquer en justice un juge d’un autre pays. C’est sur ce point que les autorités espagnoles et l’avocat de Llarena comptent pour essayer de clôturer cette affaire au plus tôt.
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