Il y a environ une semaine, nous apprenions que Puigdemont et les ex-conseilleurs en fuite avaient dénoncé le juge Llarena en Belgique.
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La cour belge avait déjà cité le magistrat espagnol, qui est en charge de l’enquête ouverte contre Puigdemont et les ex-conseilleurs catalans pour des délits de rébellion, sédition et détournement de fonds publics. Le juge Llarena devait se présenter le 4 septembre, en personne ou en envoyant un avocat à sa place.
Pour rappel, il y a un peu plus d’une semaine, Puigdemont et les ex-conseilleurs catalans dénoncèrent le juge Llarena devant la justice belge. La raison de cette plainte c’est que le juge avait donné son opinion personnelle sur l’affaire, ce qui, aux yeux des criminels en fuite, prouve que le juge est biaisé et ne devrait donc pas s’occuper de cette affaire. Le but ultime de cette stratégie est de ralentir l’enquête et forcer la Cour Suprême espagnole à nommer un nouveau juge pour cette affaire.
C’est ici où l’histoire se complique aussi bien pour la plainte que pour Puigdemont et ses acolytes. La citation demandant au juge Llarena de se présenter devant le tribunal belge a été envoyée à la Cour Suprême, ainsi qu’au principal juge de Madrid, Antonio Viejo. Ce dernier a tout simplement refusé de traiter la demande, étant donné que celle-ci ne respecte ni les règles européennes, ni la législation espagnole.
Quant à la Cour Suprême, sa réaction envers la demande n’a pas été très positive. Plus d’un se demande de temps à autre comment la justice belge et allemande voient l’Espagne. On dirait qu’ils pensent qu’il s’agit d’une république bananière, ou quelque chose dans ce genre, et c’est pour cela précisément qu’ils ne donnent pas de suite au mandat d’arrêt européen émis par le juge espagnol. La justice espagnole, par contre, répond favorablement à la grande majorité des mandats d’arrêt européens émanant de ces deux pays. La situation actuelle est en train de créer des tensions entre les pays en question et la justice espagnole commence à se demander si elle doit dorénavant répondre positivement à tous les mandats d’arrêt européens émis par Bruxelles et Berlin.
Il ne manque plus dans cette affaire que le juge belge émette un mandat d’arrêt européen contre Llarena. Cela ne surprendrait pas grand monde, en tenant compte du comportement actuel de la justice d’un pays qui regroupe un grand nombre de terroristes musulmans, etarras et indépendantistes.